Dernière ligne droite pour le four poche, étape essentielle de la décarbonation

Un dispositif colossal et innovant

À l’ouest de l’aciérie, il y a du nouveau. Le chantier du four poche, débuté en 2022, est entré depuis ce début d’année dans l’ultime phase de sa construction. Objectif : un démarrage et un ramp-up (montée en puissance) au cours du deuxième trimestre 2024.

Un transformateur de 85 tonnes, deux dômes, trois électrodes pour véhiculer la puissance électrique nécessaire pour réchauffer l’acier liquide, six salles électriques, 300 mètres de bande transporteuse, une salle de pilotage… le tout dans une zone de 4 000 mètres carrés. Une chose est sûre, le four poche sera un dispositif de taille !

Et, défi supplémentaire pour les équipes : l’intégration se fait, mais l’usine ne cesse pas ses activités pour autant. En termes de mise en place interne et de coordination, c’est un challenge considérable pour les équipes.

Une installation vertueuse

Une fois sorti de terre et mis en activité, le four poche permettra de réchauffer l’acier à la bonne température, en compensant le refroidissement généré par l’ajout d’acier recyclé en plus grande quantité ( et donc moins de fonte liquide) au stade du convertisseur

Cette étape de l’économie circulaire de l’acier, levier primordial de la décarbonation du site, permettra de réduire l’empreinte carbone du site de près de 10%, première pierre à l’objectif de –35% d’ici 2030.

Un investissement sans précédent

Pour construire et faire fonctionner cet impressionnant dispositif, les investissements ont été à la mesure du four poche : massifs. En effet, ce sont pas moins de 76 millions d’euros qui ont été injectés dans ce projet, dont 15 millions de l’Etat dans le cadre du plan « France relance ». Des investissements qui permettront de transformer de manière significative la production d’acier en France et inscrivent l’industrie française de l’acier dans la trajectoire de l’Accord de Paris.

Le four poche en quelques chiffres…